C'est un François Hollande chef de guerre qui est apparu hier à l'Elysée pour sa traditionnelle allocution à l'occasion de la conférence annuelle des ambassadeurs. «La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents», a dit le chef de l'Etat en annonçant son intention d'intervenir militairement contre le régime syrien. Fini les suppositions ou les précautions oratoires : «Tout porte à croire que c'est le régime qui a commis cet acte abject qui le condamne définitivement aux yeux du monde.» S'il est temps de riposter, c'est parce que «cette guerre civile menace la paix du monde», a martelé Hollande, très sobre, en soulignant que le conflit syrien a déjà fait plus de 100 000 morts et semé ses métastases dans les pays voisins, au Liban, en Jordanie ou encore en Irak.
Aucune date. L'agenda de cette future intervention est resté flou. Après le Conseil des ministres de ce matin, le Président réunira un conseil de défense, en général un comité restreint des ministres concernés (Défense, Intérieur, Affaires étrangères, Economie et Budget) rejoint par des personnes compétentes sur le dossier. Le Parlement sera informé ultérieurement. Dans le même temps, la France augmentera son «soutien militaire» à l'opposition syrienne. François Hollande n'a donc fixé aucune date. Il a seulement évoqué des contacts entre les capitales et mentionné la mission d'enquête des Nations unies à l'