Même si le président Obama réfléchit encore à la réaction à apporter à l’attaque chimique de la Ghouta, le 21 août, les signes avant-coureurs de frappes aériennes américaines contre le régime de Bachar al-Assad et ses forces armées se multiplient depuis vingt-quatre heures. Avec, déjà, pour conséquence de fortes baisses des Bourses des monarchies pétrolières du golfe Persique (- 7% pour l’indice de Dubaï) et, à l’inverse, une forte hausse du prix du pétrole dans la crainte qu’une intervention internationale déstabilise la région, importante zone de production d’or noir.
Une opération contre le régime syrien est-elle imminente ?
«Nous sommes prêts à y aller», a déclaré hier le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel. «Nous avons positionné des éléments pour être capables de répondre à toute option choisie par le Président», a-t-il ajouté. L'armée américaine est d'ores et déjà sur le pied de guerre : depuis soixante-douze heures, des jets et des avions de transport C-130 ont commencé d'arriver sur la base britannique d'Akrotiri à Chypre, située à environ 150 kilomètres de la côte syrienne. De son côté, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, poursuit ses consultations diplomatiques à tout-va. Il a déjà rencontré une trentaine de ses homologues afin d'apporter une «réponse adéquate» à l'attaque chimique en Syrie du 21 août, parlant d'une «indécence morale» pour laquelle les responsables devaient