Pas moins de douze bombes ont explosé hier à Bagdad et ses environs, tuant plus de 60 personnes et confirmant que l’Irak renoue avec la guerre civile qu’elle avait traversée de 2006 à 2009. Ce sont les quartiers à majorité chiite qui ont été les cibles des terroristes, notamment à la voiture piégée, le plus souvent perpétrés à l’heure où les habitants se rendaient à leur travail.
Brûlé. Un des attentats les plus sanglants s'est produit dans le quartier de Jisr al-Diyala, dans le sud-est de Bagdad, où au moins 9 personnes ont été tuées et 27 autres blessées. Après l'explosion de la voiture piégée, un homme poussant un véhicule soupçonné de contenir des explosifs a été lynché par la foule, selon un policier. L'homme, qui aurait précipitamment abandonné la voiture en panne, a été rattrapé par les habitants du quartier, lardé de coups de couteau, et brûlé après avoir été accroché à un poteau.
Un second terroriste au volant d’une voiture piégée s’est précipité sur un poste de contrôle de police, faisant au moins trois morts. Et un kamikaze à pied a déclenché les explosifs qu’il portait sur lui près d’un marché dans le quartier de Kadhimiyah, tuant trois personnes et faisant huit blessés.
Depuis le début de l’année, plus de 3 700 Irakiens ont péri dans des attentats, selon le bilan de l’AFP établi à partir de sources médicales et de sécurité. Selon l’ONU, plus de 1 000 personnes ont été tuées en juillet, ce qui en fait le mois le plus meurtrier d