A un moins d'un mois des législatives en Allemagne, la chancelière Angela Merkel a accusé ses adversaires sociaux-démocrates d'avoir pris la décision «fondamentalement erronée» d'admettre la Grèce dans la zone euro.
Merkel, qui caracole en tête des sondages notamment parce que les Allemands apprécient sa gestion de la crise de l'euro, a lancé mardi au cours d'une réunion électorale devant plusieurs centaines de personnes à Rensburg (nord) : «la crise a mis plusieurs années à émerger, en raison d'erreurs constitutives à l'euro - par exemple, la Grèce n'aurait jamais dû être admise dans la zone euro.»
Evoquant une décision «fondamentalement erronée», selon les images des télévisions allemandes diffusées mercredi, la chancelière conservatrice a accusé son prédécesseur social-démocrate (SPD), Gerhard Schröder, d'avoir consenti en 2001 à ce que la Grèce rejoigne l'euro, affaiblissant ainsi la stabilité de la monnaie unique. Samedi, elle avait déjà attaqué le SPD sur ce thème, assénant : «ce n'est pas à ceux qui ont admis la Grèce dans la zone euro de nous dire qu'aujourd'hui nous avons des problèmes avec la Grèce».
La crise de la zone euro et la facture que devraient éventuellement acquitter les contribuables allemands se sont invitées tout récemment dans la campagne pour les élections législatives du 22 septembre, généralement considérée comme ennuyeuse et sans débats. Angela Merkel est de loin la personnalité politique préférée des Allemands, av