Il y aura des frappes contre la Syrie mais le compte à rebours n'est pas encore enclenché. Soutenus par la Ligue arabe comme par l'Organisation de la conférence islamique (regroupant 57 pays musulmans), qui appelle à une «action déterminée» contre le régime syrien, Washington comme Paris et Londres sont néanmoins bien décidés à «punir» Damas pour l'utilisation d'armes chimiques contre sa population et ainsi «dissuader» le régime baasiste ou toute autre dictature du même acabit d'avoir recours à ces armes, dont l'emploi est interdit par le protocole de Genève de 1925. Mais les questions du quand et surtout du comment de cette opération largement annoncée sont toujours ouvertes. «Il faut le temps d'être sûr de ce qui s'est passé, le temps de planifier une opération avec une coalition et le temps de déterminer ce que l'on veut viser», explique un diplomate français. Le président américain, Barack Obama, dont le pays sera le pilier de toute l'opération, notamment grâce aux missiles de croisière tirés par l'US Navy, n'aurait pas encore arrêté sa décision, selon l'un de ses porte-parole. L'administration américaine pencherait pour un «peu, mais vite», c'est-à-dire des frappes très ciblées sur un temps court, par exemple 48 heures. Il ne s'agit pas de faire tomber le régime, ni même de créer un nouveau rapport de forces sur le terrain.
Légitime. Faut-il viser les centres de production des armes chimiq