Dans ses premières déclarations sur des frappes contre la Syrie, Barack Obama a affirmé, mercredi soir, lors d'un entretien à la chaîne publique PBS «n'avoir pas encore pris de décision», tout en soulignant «qu'un coup de semonce pour dire stop peut avoir un impact positif sur notre sécurité nationale à long terme». Le président américain a néanmoins encore exclu tout «engagement militaire direct» des Etats-Unis dans la guerre civile syrienne car «il ne serait pas bénéfique à la situation sur le terrain».
Si Washington ainsi que Paris et Londres restent convaincus de la nécessité d'une opération militaire punitive pour rétablir la crédibilité de leurs mises en garde sur «la ligne rouge» que représente l'emploi des armes chimiques, les délais risquent de s'allonger. Il faudra au moins attendre le retour des inspecteurs de l'ONU et leur rapport devant le Conseil de sécurité. Mais cela pourrait être encore plus long. Car il s'agit aussi de convaincre des opinions publiques. Selon un sondage Reuters, 60 % des Américains refusent une opération militaire. En revanche, 55 % des Français, d'après une enquête Ifop-le Figaro, approuvent une intervention des Nations unies, mais 59 % ne sont pas favorables à ce que l'armée française y participe. Quant aux Britanniques, ils sont à peine 25 % à cautionner des frappes, selon une étude YouGov publiée mercredi.
Divisions. Cette réalité de l'opinion et l