Hezi a reçu un appel anxieux, mercredi, en fin de journée : «Je ne sais pas comment fonctionne le filtre qui protège la bouche d'air du mamad [la chambre protégée dont sont équipés certains appartements israéliens, qui sert notamment en cas d'attaque chimique, ndlr]. Est-ce que tu peux venir m'aider ?» Le père de Hezi partage la crainte de nombreux Israéliens : qu'une intervention militaire étrangère en Syrie provoque une réponse vengeresse de Bachar al-Assad contre son voisin du sud.

Depuis quelques jours, les centres de distribution de kits contenant un masque à gaz et des seringues d’atropine sont pris d’assaut par des citoyens inquiets. Les commandes sont supérieures de 300 % par rapport à la normale. La ruée s’est encore accrue : une rumeur persistante faisait état de récentes coupes budgétaires à l’origine d’une diminution du matériel mis à disposition des habitants : seule 60 % de la population pourrait être protégée en cas d’attaque.

Probabilité. Si l'armée a essayé de calmer les esprits en distillant des informations aux médias sur la faible probabilité d'une réaction syrienne contre Israël, elle se prépare néanmoins à grande échelle à une possible riposte. C'est l'aviation qui est la plus sollicitée.

Pour Israël, depuis quelques années, le danger vient du ciel et des dizaines de milliers de missiles que possèdent tant la Syrie que son allié, le Hezbollah libanais. De concert avec l’industrie américaine, les centr