Le régime syrien est soupçonné par les services de renseignements occidentaux de détenir l’arsenal chimique et biologique le plus important du Moyen-Orient, et l’un des plus sophistiqués au monde. Le Centre d’études et de recherches scientifiques (CERS), établi à Damas en 1971 et visé par des sanctions américaines depuis 2007 seulement, constituerait le cœur d’un programme clandestin aussi varié que complexe. Selon le Center for Nonproliferation Studies, un centre d’études américain sur les armes de destruction massive qui fait référence, la Syrie détient plusieurs centaines de tonnes de sarin et de gaz moutarde, utilisables en artillerie lourde et en aviation. L’ONG Global Security Newswire parle, elle, d’ypérite (l’autre nom du sarin) et de tabun, un second gaz neurotoxique, mais aussi de roquettes et d’un jeu d’une centaine de missiles permettant de disperser ces agents.
Paradis fiscaux. Les armes chimiques sont produites sur le site d'Al-Safir, près d'Alep, mais aussi à Homs, à Lattaquié et à Hama. En 2012, elles étaient encore stockées à quelques kilomètres à l'est de Damas, à Khan Abou Shamat précisément, et non loin de Homs, à Furqlus. Mais des mouvements ont été récemment observés autour de ces sites, protégés par l'armée, et il est très probable que les armes chimiques aient été déplacées et disséminées en une dizaine de localités ou enfouies lors de ces derniers mois.
C’est l’Egypte qui avait vendu les premiers stocks à la Syrie,