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Libération

Affaire Snowden : Londres accuse David Miranda

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Arrêté le 18 août, le compagnon brésilien du journaliste du Guardian a engagé une procédure pour contester la légalité de son interpellation en Grande-Bretagne.
par AFP
publié le 30 août 2013 à 21h45

David Miranda, compagnon du journaliste du Guardian lié aux révélations Snowden, détenait lors de son arrestation à Heathrow 58 000  documents classifiés «détournés» dont la révélation menacerait «la sécurité nationale du Royaume-Uni», a affirmé vendredi le gouvernement devant la justice.

Le Brésilien de 28 ans a engagé une procédure judiciaire pour contester la légalité de son arrestation le 18 août à l’aéroport londonien, où il a été interrogé par la police pendant près de neuf heures sur la base d’une loi antiterroriste et s’est vu saisir son matériel informatique.

Dans un communiqué lu devant la Haute Cour de Londres, un haut conseiller du gouvernement pour la sécurité, Oliver Robbins, a indiqué que le jeune homme était en possession de «matériel classifié détourné, sous la forme d'environ 58 000 documents classifiés du renseignement britannique». «Je peux confirmer que la révélation de ces informations nuirait à la sécurité nationale du Royaume-Uni», a-t-il ajouté. Le responsable a indiqué qu'une grande partie des documents étaient classés «secrets» ou «top secrets». Il a précisé qu'il y avait «une inquiétude particulière» concernant la révélation possible de l'identité d'un agent des renseignements.

La police avait annoncé le 22 août avoir ouvert une «enquête criminelle» à propos du matériel détenu par David Miranda, compagnon et collaborateur de Glenn Greenwald, journaliste du Guardian à l'origine de la publi