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Vu de Moscou

Des «pigeons zombies» dans les rues de Moscou

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Mais qu'arrive-t-il au volatiles de la capitale russe ?
Des pigeons à Moscou avant la bizarre épidémie. (Photo Alexander Natruskin. Reuters)
publié le 30 août 2013 à 20h06

Au mois de juillet, certains ont commencé à tituber, à marcher à reculons, d'autres à rester immobiles, apathiques, le bec contre le bitume. Faut-il en déduire que le pigeon moscovite serait moins éclairé que la moyenne de ses semblables ? Que des badauds farceurs ou mal intentionnés ne leur jetteraient pas uniquement d'innocentes miettes de pain ? Leur comportement étrange a d'abord surpris les habitants de Moscou, jusqu'à ce que la prolifération de ces pigeons souffreteux ne commence à les préoccuper. L'inquiétude est montée d'un cran début août, lorsque des oiseaux morts ont été découverts dans la capitale russe. Sur les réseaux sociaux, des internautes s'affolent, relayant photos et images de ces «pigeons zombies» : Par quoi ont-ils été intoxiqués ? Plus important encore, leur mystérieux mal est-il transmissible à l'homme ?

La première supposition ne fut guère rassurante : le Service d'inspection vétérinaire et phytosanitaire fédéral de Russie a d'abord pensé que les pigeons avaient contracté la maladie de Newcastle, pouvant infecter les humains. Stupeur. L'inspecteur en chef de la santé en Russie, Guennadi Onichtchenko, a tenu à rassurer la population : le virus ne représente aucun danger réel pour l'homme. Pour s'en préserver, il est néanmoins recommandé de ne pas examiner ces oiseaux malades de trop près. Placide, Onichtchenko ne s'est pas tellement ému de leur sort : ne manifestant aucun signe d'inquiétude