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Libération

Syrie : Washington et Paris unis pour «punir»

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Les premières frappes pourraient avoir lieu dès ce week-end. Sans Londres et malgré les réticences des opinions publiques.
publié le 30 août 2013 à 22h36
(mis à jour le 31 août 2013 à 9h49)

Le compte à rebours a commencé pour la «punition» que Washington et Paris veulent infliger à Bachar al-Assad. Les Etats-Unis ont rendu publiques, vendredi, leurs «preuves» que le régime syrien a bien employé des armes chimiques à la Ghouta, le 21 août. Et Hollande a assuré que la France était «prête» à «infliger une sanction» au régime syrien. Les frappes, qui pourraient consister en des tirs de missiles de croisière depuis les cinq destroyers américains déployés en Méditerranée, pourraient débuter dès ce week-end, quand les inspecteurs de l'ONU auront quitté la Syrie, calcule-t-on à Washington.

«Le monde a l'obligation» de faire respecter l'interdiction des armes chimiques, a dit Barack Obama vendredi, soulignant que le massacre syrien «menace les intérêts de sécurité nationale» des Etats-Unis et de leurs alliés. «Je n'ai pas pris la décision finale», a-t-il noté, précisant considérer une action «étroite» et «limitée», sans «bottes sur le terrain».

Preuves. La fenêtre de tir est étroite pour Obama, qui gagnera mardi la Suède, puis le sommet du G20 à Saint-Pétersbourg. Frapper avant aurait l'avantage de mettre les Russes devant le fait accompli pour tenter de réenclencher la machine diplomatique à Saint-Pétersbourg.

«Nous savons», a martelé vendredi le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, présentant le rapport des services américains et so