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Libération

Attaque chimique : les preuves américaines

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Alors que l’ONU débute l’analyse de ses échantillons, les Etats-Unis ont déjà la certitude que du sarin a été utilisé.
publié le 1er septembre 2013 à 21h46

Les échantillons recueillis par des experts de l'ONU sur des sites présumés d'attaque chimique en Syrie seront transmis aujourd'hui aux laboratoires compétents, et les analyses pourraient prendre trois semaines. L'ONU avait affirmé samedi qu'elle ne tirerait «aucune conclusion» des résultats, même si son secrétaire général s'est entretenu vendredi sur l'état de l'enquête avec les ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine). Mais l'administration américaine affirme d'ores et déjà avoir reçu et analysé des échantillons prouvant l'utilisation de gaz neurotoxiques le 21 août. «Des échantillons de cheveux et sanguins se sont révélés positifs à des traces de gaz sarin», a déclaré hier sur NBC News le secrétaire d'Etat, John Kerry, précisant que ces éléments étaient «indépendants» de ceux collectés par l'ONU. Le sarin, inventé en Allemagne en 1938, est un puissant gaz neurotoxique, inodore et invisible, mortel par simple contact avec la peau.

«Nous savons d'où est venue cette attaque. Nous savons exactement où elle s'est produite. Nous savons exactement ce qu'il s'est passé après», a insisté Kerry, évoquant le rapport du renseignement américain rendu public jeudi. Ce document affirme que l'attaque a fait au moins 1 429 morts, dont 426 enfants, et conclut qu'il y a «une forte certitude» qu'elle ait été menée par le régime.

Les images des satellites ont montré l’origin