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Libération

En Egypte, les Frères ne mobilisent plus

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EFFriTement. La confrérie n’a pas pu convaincre ses partisans de défiler massivement malgré la répression.
publié le 1er septembre 2013 à 21h36

Deux mois de répression continue et sanglante ont considérablement affaibli la confrérie des Frères musulmans en Egypte. Depuis la destitution du président Mohamed Morsi, le 3 juillet, le mouvement a subi les foudres du nouveau régime avec l'arrestation de plus de 1 500 membres, dont les principaux leaders, et la mort d'au moins 1 000 sympathisants. Le bilan annoncé par la confrérie, très certainement gonflé, fait état de 24 000 arrestations et de 6 000 morts. Les dirigeants seront jugés le 29 octobre, la plupart d'entre eux étant accusés du meurtre de manifestants. Cette vague de répression s'inscrit dans le cadre d'une «guerre contre le terrorisme» engagée par le général Al-Sissi, ministre de la Défense et nouvel homme fort du régime. Un combat soutenu par de nombreux Egyptiens.

Le Guide suprême des Frères, Mohammed Badie, aurait eu une crise cardiaque en prison samedi. Certains médias islamistes indiquent qu’il serait mort, ce qu’ont démenti les autorités.

Accalmie. Malgré une accalmie évidente ces deux dernières semaines, la situation reste tendue, avec des violences dans le Sinaï et le maintien de l'état d'urgence. Exsangues et amputés de leurs principaux cadres et organisateurs, les Frères musulmans continuent néanmoins de résister, comme l'ont montré les manifestations de vendredi. On était loin du million annoncé, mais au moins 20 000 personnes ont défilé aux abords du palais présidentiel à Héliopolis et d'autres rassemble