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Libération

Obama s’accorde un Congrès

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Le président américain a préféré demander l’avis des deux Chambres avant de décider d’une intervention. Une option à risques qu’il aurait pu éviter.
publié le 1er septembre 2013 à 21h46

Au sanglant imbroglio syrien, Barack Obama a choisi de rajouter un pétrin de politique intérieure. Le président américain a réussi à surprendre jusqu'à ses propres conseillers en annonçant ce week-end qu'il demandait finalement un vote du Congrès pour autoriser les frappes américaines contre la Syrie. Après avoir souligné que «l'horrible» massacre syrien «menace nos intérêts de sécurité nationale», Barack Obama a laissé le temps au Congrès d'attendre sa rentrée, le 9 septembre, pour se prononcer, et s'est lui-même autorisé une après-midi de golf. Comme il l'a reconnu, le président américain n'était pas forcé de demander l'aval du Congrès, dont il s'était dispensé en Libye, et qui sera très difficile à obtenir. Entre la «fraction Tea Party», qui lui fait systématiquement obstruction, et les «colombes de gauche», encore sous le choc du désastre irakien, le débat risque d'être particulièrement «tumultueux», surtout à la Chambre des représentants, à majorité républicaine, prédisait ce week-end le Washington Post.

Railleries. Barack Obama a pris sa décision vendredi après-midi, lors d'une promenade dans les jardins de la Maison Blanche avec son chef de cabinet, Denis McDonough, ont reconstitué ses conseillers. Ebranlé par le vote de la Chambre des communes, jeudi soir, refusant d'engager la Grande-Bretagne aux côtés des Etats-Unis, et les mises en gardes de toutes parts contre cette interve