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Allemagne : le débat de la dernière chance pour le rival d’Angela Merkel

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Angela Merkel, le triplédossier
A la traîne, Peer Steinbrück affrontait hier la chancelière en vue des législatives du 22 septembre.
publié le 2 septembre 2013 à 0h31

C’était pour Peer Steinbrück l’opportunité à saisir. Le candidat du SPD aux législatives du 22 septembre, à la traîne dans les sondages, affrontait hier soir en direct sa rivale, Angela Merkel, face à 20 millions de téléspectateurs. Pour le social-démocrate, réputé agressif, c’était enfin l’occasion de se mesurer sur un pied d’égalité à une chancelière aux allures de sphinx.

Dès les premières minutes, c'est sur le bilan social de la dernière législature que Peer Steinbrück a attaqué son adversaire : «Nous avons en Allemagne un secteur de bas salaires tel qu'il n'existe nulle part ailleurs en Europe. Sept millions d'Allemands gagnent moins de 8,50 euros de l'heure !» a-t-il rappelé. Le SPD promet d'instaurer un salaire minimum de 8,50 euros de l'heure, au 1er février 2014, s'il accède au pouvoir. «Il est temps de sortir de l'immobilisme et de la torpeur ! Ne vous laissez pas embobiner !»

Face à ces attaques, Merkel a insisté sur son bilan économique : croissance supérieure à celle des pays voisins, chômage en baisse… «L'Allemagne est un moteur de croissance, l'Allemagne est un pôle de stabilité», a-t-elle rappelé… La chancelière est créditée de 60% d'opinions favorables, alors que la campagne de son challenger n'a jamais décollé : depuis qu'il a fait connaître sa candidature en septembre 2012, ce proche de Gerhard Schröder et représentant de l'aile droite de la social-démocratie, déjà peu apprécié de la base, a multiplié les bourdes, se pré