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Récit

Chine : Zhou Yongkang entraîné dans la chute du «prince rouge»

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La purge pourrait toucher l’un des personnages les plus influents du régime : l’ex-chef des services secrets chinois.
publié le 2 septembre 2013 à 23h26

Les règlements de comptes au sein du régime chinois sont loin d'être terminés. Alors qu'on attend dans les jours qui viennent le verdict du procès du trop ambitieux «prince rouge» Bo Xilai, traduit en justice fin août pour «corruption et abus de pouvoir», c'est maintenant son allié au sommet de la hiérarchie communiste, l'ancien chef du KGB chinois Zhou Yongkang, 70 ans, qui risque sa tête. Selon de multiples sources citées par la presse de Hongkong, souvent très bien informée, l'actuelle équipe dirigeante a donné son feu vert pour enquêter sur des faits de corruption concernant Zhou Yongkang lors d'une réunion secrète qui s'est tenue cet été dans la station balnéaire de Beidaihe. C'est dans cette villégiature estivale que, depuis l'époque de Mao, les grandes décisions sont prises.

Disgrâce. Les purges qui naguère prenaient la forme d'attaques idéologiques ont été, depuis vingt ans au moins, avantageusement remplacées par l'imputation de «crimes économiques». La manœuvre est d'autant plus aisée que pratiquement aucun officiel chinois ne peut justifier de son train de vie. C'est surtout vrai à l'endroit de Zhou Yongkang qui, avant d'être aux manettes de l'Etat-policier chinois, a été ministre du Pétrole dans les années 80, avant de diriger le lucratif complexe pétrolier étatique de la China National Petroleum Corporation (CNPC). Son fils, Zhou Bin, a la réputation de s'être considérablement enrichi grâce à son père.

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