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Libération

La justice enfonce les Frères musulmans

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Égypte . Les tribunaux militaires ont condamné des membres de la confrérie à de lourdes peines de prison.
publié le 3 septembre 2013 à 20h16

Les tribunaux militaires égyptiens ont pris la relève des armes pour tenter de mater définitivement les Frères musulmans à la suite du coup d’Etat qui les a chassés du pouvoir le 3 juillet. Hier, les juges ont ainsi condamné 52 membres des Frères à des peines de cinq à quinze ans de prison et l’un à la réclusion à perpétuité pour l’agression de militaires à Suez, mi-août, après la dispersion sanglante au Caire de leurs partisans (plus de 1 000 morts).

Il s'agit des premières condamnations aussi lourdes de membres de la confrérie depuis la destitution et l'arrestation de l'ex-président islamiste, Mohamed Morsi. D'autres devraient suivre, et notamment celles de Morsi et de Mohamed Badie, guide suprême des Frères, tous deux incarcérés et inculpés «d'incitation au meurtre». Environ 2 000 militants et sympathisants islamistes emprisonnés attendent toujours leur jugement.

La répression implacable lancée par l'armée sous les ordres du général Abdel Fattah al-Sissi a également trouvé sa courroie de transmission dans la justice civile. Hier, le tribunal administratif du Caire a ainsi ordonné la fermeture de l'antenne égyptienne d'Al-Jezira. La chaîne de télé qatarie est accusée d'avoir couvert de façon «partiale» les événements sanglants qui ont suivi le coup d'Etat. Trois autres chaînes d'obédience islamiste, dont celle des Frères musulmans, Ahrar 25, ont été interdites. Lundi, la justice avait déjà ordonné la fermeture définitive de la chaîne islamiste Al-Hafez.

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