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Slovaquie

Košice, le filon de la culture

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Pôle industriel sinistré, la deuxième ville de Slovaquie est l’autre capitale européenne de la culture 2013, ex æquo avec Marseille. Restée dans l’ombre, elle compte néanmoins sur son titre pour entamer une mutation radicale.
La ville de Košice, en janvier. (Photo AFP)
publié le 4 septembre 2013 à 19h06

Casque de chantier, gilet de sécurité fluo et parapluie, Arpad Köteles, ancien métallo, conduit la visite les pieds dans la boue, enjambant vaillamment des fils électriques détrempés. «Les expositions seront toutes en lien avec la métallurgie et l'électricité, l'industrie sidérurgique», explique l'ex-ouvrier devenu responsable de la communication chez US Steel, sponsor du futur musée des Sciences de l'acier de Košice créé avec les universités locales. Arpad Köteles, qui a longtemps travaillé dans les usines de cette ville slovaque autrefois grand pôle de l'industrie lourde, est fier d'avoir aidé à la conception d'une des présentations. «Elles seront toutes interactives», précise-t-il.

Installé dans d’anciens baraquements militaires réhabilités, le musée devrait ouvrir cet automne sous le nom de Steel Park-Creative Factory («parc de l’acier-usine créative»). Il sera l’une des réalisations phares de 2013. Une année historique pour la ville, puisqu’elle doit marquer - tout le monde l’espère ici - le début d’une grande mutation : la sortie des brumes de l’industrie métallurgique, l’entrée dans l’ère des nouvelles technologies, et une place au cœur des programmes des tour-opérateurs internationaux. Car Košice est, depuis janvier, la capitale européenne de la culture, ex æquo avec Marseille. Il est grand temps d’apprendre à prononcer son nom : Kochitsé.

La deuxième ville de Slovaquie tente, avec les moyens du bord et l’aide de l’Union européenne, de tirer le meille