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analyse

Syrie : les pays arabes restent à conquérir

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Alors que l’intervention annoncée contre Damas domine les débats au G20 de Saint-Pétersbourg, les Etats-Unis et la France s’accrochent à leurs alliés saoudiens et turcs.
Vladimir Poutine et François Hollande à Saint-Petersbourg. (Photo AFP)
publié le 5 septembre 2013 à 21h26

Elles sont la principale caution islamique de la coalition internationale que s’efforce de former Barack Obama contre le régime de Damas et, au sommet du G20, dont elles font l’une et l’autre partie, elles lui ont permis de se sentir moins seul. Alliées de poids et de longue date de Washington au Moyen-Orient, la Turquie et l’Arabie Saoudite n’ont donc pas dérogé à leur rôle. Elles sont même allées bien au-delà en estimant que l’action envisagée n’est pas assez ambitieuse. L’une et l’autre souhaitent d’autant plus un renversement de Bachar al-Assad qu’elles savent que si ce dernier gagne la partie, elles auront à subir ses représailles. Ankara et Riyad n’ont pas l’intention d’intervenir militairement pour autant, mais ces deux alliés apporteront à la coalition un soutien logistique, grâce à leurs bases militaires, une contribution financière importante et une forme de légalité religieuse en ce qui concerne l’Arabie Saoudite, et, pour la Turquie, le poids d’une grande puissance sunnite adossée à l’Europe.

Logistique. Sans cette double caution, il aurait été plus difficile aux Etats-Unis de s'engager dans une opération militaire. D'autant plus que l'Arabie Saoudite ne vient pas seule : elle apporte avec elle le poids du Conseil de coopération du Golfe qui regroupe les six pétromonarchies de cette région et où son influence est prépondérante. Une exception : Oman, proche à la fois des Etats-Unis et de l'Iran, dont le souverain, le sultan Qab