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Libération

A Ouman, le nouvel an juif plein à craquer

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publié le 6 septembre 2013 à 22h06

Ils étaient 30 000 juifs orthodoxes réunis, entre mercredi et vendredi, autour d'un lac de la ville d'Ouman, dans le centre de l'Ukraine, pour y célébrer Roch Hachana, le nouvel an juif. «En se lavant symboliquement, nous nous purifions pour accueillir le changement d'une année nouvelle. Ici, c'est une atmosphère unique», s'exclame Ruben, venu de Paris. Petite ville d'environ 85 000 habitants, Ouman est le centre du mouvement hassidique de Bratslav, créé par le rabbin Nahman à la fin du XVIIIe siècle. Le pèlerinage attire des milliers de visiteurs, notamment d'Israël, des Etats-Unis et de France. «Le rabbin avait souhaité que les juifs se rendent en pèlerinage ici pour honorer la mémoire des morts et se retrouver en communauté», continue Ruben.

Alors que la cérémonie s'achève, chants, danses, prières résonnent encore dans la rue Pouchkine, artère principale d'un quartier juif improvisé, entre les synagogues et les stands de nourriture. Ici, l'hébreu est la lingua franca, même parmi les commerçants ukrainiens qui vendent produits casher et souvenirs. Des joailliers proposent des «bijoux pour les veuves d'Ouman», le surnom donné aux épouses restées au pays. Le pèlerinage est quasi exclusivement réservé aux hommes.

L'hébergement reste un problème crucial. «De nombreux pèlerins ont acheté des appartements, même s'ils ne viennent ici que quelques jours par an. Pour ceux qui louent, les prix montent jusqu'à 350 dollars par semaine p