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Libération

Bachar, tu vas l’avoir, ta claque

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publié le 6 septembre 2013 à 19h06

Aujourd’hui, la Syrie est suffisamment dévastée pour que le marché de la reconstruction devienne un élément de la négociation avec les Russes et les Chinois. Encore quelques missiles pour fignoler la destruction et on pourra donner le top départ aux entreprises étrangères. «Allez, on efface tout et on reconstruit.» Ne désespérons pas : peut-être que, dans quelques mois, le pays sera dans le même état que la Libye, ça ira mal mais on n’en parlera plus. D’ailleurs, François Hollande a semblé aussi pressé d’aller en découdre en Syrie que Nicolas Sarkozy autour de Tripoli. Bachar al-Assad aurait-il financé en douce sa campagne électorale ? Au fond, personne n’aurait rien contre un statu quo en Syrie, que ni le régime actuel ni les islamistes n’aient les pleins pouvoirs. Si ce n’est que le massacre donne une mauvaise image d’elle-même à la communauté internationale. Elle a du mal à se regarder dans la glace, à faire de bonnes publicités pour ses produits lorsque celles-ci sont diffusées après une longue file de cadavres d’enfants. Ça ne peut pas durer, c’est mauvais pour le moral des ménages. Ce n’est pas comme ça que la croissance reviendra.

Il y a des gens pour se demander si c’est bien Bachar al-Assad qui est responsable de l’usage des armes chimiques : ça en dit long sur la confiance que l’Occident a en l’opposition syrienne. On imagine un dessin où on verrait le président syrien en boucher, les mains cachées derrière le dos, avec un hachoir dans l’une et une bombe chimique da