Puisque la préparation de la guerre est aussi une affaire de communication, François Hollande avait grand besoin de ramener à Paris au moins une image rassurante de ce G20 de Saint-Pétersbourg. Vendredi après midi, alors que Vladimir Poutine s’apprêtait à tenir sa conférence de presse de fin de sommet, un petit convoi de journalistes a donc été invité dans un immense préfabriqué de luxe posé dans le parc du palais Constantine et conçu pour abriter les entretiens entre chefs d’Etat.
Dans l'une des pièces gardées par des molosses à oreillettes se trouve une table. De chaque côté, Barack Obama et François Hollande, tous deux entourés de leurs principaux conseillers. Petit speech de chacun. Obama remercie «François pour son leadership et son partenariat». Hollande se félicite que les deux pays «soient aujourd'hui liés l'un à l'autre». Poignée de main au-dessus de la table. Sourires. Crépitements des flashs. Et un officiel américain qui hurle : «Merci la presse.»
Il fallait au moins ça pour les JT des télés françaises. Car pour le reste, ce sommet, à l'agenda essentiellement économique (lire page 14), n'aura pas franchement aidé le couple franco-américain. Hollande et Obama avaient un besoin urgent d'afficher une large coalition politique derrière leur projet de frappes contre Damas. Or, après deux jours d'échanges, les lignes entre pro et anti intervention n'ont pas beaucoup bougé. Même si vendredi, Obama et Hollande ont réussi à arracher à 11 p