Les habitants des Maldives se sont pressés samedi devant les bureaux de vote pour élire leur président, un an et demi après des troubles qui ont conduit à l’éviction du chef de l’Etat d’alors dans cette jeune démocratie. Le scrutin, dont les résultats devaient être donnés vers minuit heure locale (21 heures en France), s’est déroulé dans le calme. Si aucun candidat ne remporte plus de 50% des votes, un second tour aura lieu le 28 septembre.
Dès l’ouverture des bureaux de vote, de longues queux se sont formées, sous un ciel radieux. Le président sortant Mohamed Waheed a été l’un des premiers électeurs à mettre son bulletin dans l’urne.
Parmi les quatre candidats en lice, Mohamed Nasheed, premier président démocratiquement élu et démis de ses fonctions en février 2012, faisait figure de favori. L’archipel de l’océan Indien, réputé pour ses plages paradisiaques, avait alors connu une sévère crise politique.
Le président déchu confiant
Nasheed, ancien plongeur sportif et militant en faveur de la démocratie, vainqueur des premières élections libres en 2008, avait dénoncé un «coup d’Etat» après sa démission consécutive à la mutinerie d’officiers de police. Il a accusé le vice-président de l’époque, Mohamed Waheed, qui lui a succédé, d’avoir comploté avec l’ancien autocrate ayant longtemps dirigé le pays, Maumoon Abdul Gayoom, pour le renverser.
L’accession au pouvoir de Waheed a déclenché plusieurs mois de protestations et d’incidents violents qui ont un temps brièvement menacé le tourisme, secteur clé pour le p