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Analyse

L’Allemagne d’humeur changeante

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A onze jours des législatives, l’opinion publique est contre une intervention en Syrie.
Pendant un meeting de Die Linke, le 11 septembre 2013, près de Berlin. (Photo Tobias Schwarz. Reuters)
publié le 10 septembre 2013 à 21h26

L’opinion allemande est volatile et indécise sur la Syrie. Selon un sondage réalisé entre les 2 et 4 septembre, 70% des Allemands sont opposés à toute intervention militaire américaine en Syrie. Ces opposants sont pour l’essentiel des sympathisants du parti néocommuniste Die Linke (contre à 74%) et des Verts (opposés à 64%).

Mais les Allemands n’ont pas toujours été si catégoriques. Ainsi fin août, quelques jours après la révélation de l’usage d’armes chimiques, ils étaient même majoritairement favorables à une intervention en Syrie, mais sans participation de la Bundeswehr, l’armée allemande. Selon un sondage alors effectué pour le compte de la chaîne de télévision publique ARD, 12% des Allemands étaient alors d’avis que l’Occident devait absolument intervenir en Syrie ; 42% soutenaient alors une action de l’Occident sur la base d’un mandat de l’ONU, soit au total 54% d’opinions favorables.

Mais selon le même sondage, un tiers seulement des personnes interrogées étaient prêtes à cautionner une participation de Berlin, avec ou sans mandat de l’ONU. 62% étaient d’avis que les Allemands ne doivent en aucun cas s’associer à une action militaire contre le régime de Bachar al-Assad. Fin août toujours, 41% des Allemands estimaient qu’en cas de mandat de l’ONU, la République fédérale devait s’associer à une intervention alliée, en soutenant financièrement l’opération et en envoyant du matériel. 55% se disaient opposés à une telle aide. 49% ne se disaient prêts à soutenir qu’une aide