La mort lundi dans des circonstances floues d'un jeune manifestant turc lors de heurts avec la police risque de raviver la contestation qui a ébranlé en juin le pouvoir islamo-conservateur turc avec des manifestations prévues mardi soir.
Ahmet Atakan, 22 ans, est mort à l’hôpital à Antakya, dans le sud de la Turquie, des suites de ses blessures après qu’un groupe de 150 manifestants ont affronté la police anti-émeutes, ont rapporté mardi les médias turcs. Selon l’agence de presse Dogan, le jeune homme, qui manifestait en mémoire d’un autre manifestant tué dans cette même ville, un fief de la fronde anti-régime cet été, a été mortellement touché à la tête par une grenade lacrymogène tirée par les policiers.
Mais les autorités locales ont réfuté cette thèse, affirmant que le jeune homme était tombé du toit d'un bâtiment lors des incidents alors qu'il répliquait avec des pierres à l'intervention policière. La direction générale de la police a également indiqué sur son site internet que ce décès était le résultat d'une chute, affirmant que lors du drame «les forces de l'ordre n'intervenaient pas» contre les protestataires.
Le ministère de l'intérieur a chargé des inspecteurs d'enquêter sur cette affaire, souligne le texte. Une autopsie préliminaire, dont les conclusions ont été rapportées par Dogan, établit que la victime est morte d'«un traumatisme géné