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Libération

Une coalition de droite se dessine en Norvège

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Législatives . Le parti conservateur doit composer avec la percée des populistes anti-immigration.
publié le 10 septembre 2013 à 20h46

Le parti conservateur norvégien d'Erna Solberg a remporté lundi les législatives (96 sièges sur 169) après huit ans passés dans l'opposition. La tâche s'annonce compliquée pour Solberg, qui doit former un gouvernement viable avec l'appui des libéraux, chrétiens-démocrates, et surtout du Parti du progrès (FRP). Ce dernier, populiste, a articulé sa campagne sur la lutte contre l'immigration. Avec 15% des suffrages, il est désormais un acteur incontournable de la coalition des partis de droite. Celle qu'on surnomme «Erna de fer», 52 ans, a engagé hier des consultations avec ses partenaires potentiels : «Nous avons convenu de commencer à explorer les possibilités pour que tous les partis [de droite] forment un gouvernement.»

Les éditorialistes prédisaient hier à la coalition conservatrice «un chemin semé d'embûches» tant les désaccords sont importants sur les questions d'immigration, de climat, d'environnement ou encore sur l'utilisation de la manne pétrolière du pays. Pour Johannes Bergh, chercheur à l'Institut de recherches sociales d'Oslo, «on peut s'attendre à ce que le FRP s'arc-boute sur la question de l'immigration et qu'il réclame un certain resserrement dans ce domaine». La chef du FRP, Siv Jensen, a promis des «négociations serrées».

Le Parti du progrès avait un temps accueilli dans ses rangs Anders Breivik, l’extrémiste qui, le 22 juillet 2011, a tué 69 jeunes travaillistes sur l’île d’Utoya. Quatre survivants de la fusillade ont été