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Libération

Washington doute du sérieux de Poutine

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Le Président estime que les menaces de frappes américaines ont porté leurs fruits.
publié le 10 septembre 2013 à 21h26

Barack Obama à la merci de Vladimir Poutine, Bachar al-Assad et… Benyamin Nétanyahou. La proposition russe de retourner à l'ONU pour y organiser le désarmement chimique de la Syrie a éloigné le «pistolet» que Barack Obama s'était lui-même braqué sur la tempe en demandant à son Congrès d'approuver une intervention militaire en Syrie. Mais rien ne garantit encore le succès de ces «bons offices russes», redoute-t-on à Washington. L'initiative de Moscou est tombée le jour même où l'administration Obama constatait qu'elle ne parviendrait pas à réunir de majorité pour ses frappes à la Chambre des représentants, ni même peut-être au Sénat. D'abord prévu aujourd'hui au Sénat, le vote a été repoussé et les sénateurs préparaient hier une motion alternative, incluant les propositions russes.

«Ferme». Seule la «pression» exercée par la menace de frappes américaines a permis cette «percée diplomatique potentielle», s'est félicitée la Maison Blanche, qui s'est ralliée hier à la proposition russe tout en poursuivant ses efforts pour convaincre le Congrès et les citoyens américains de la nécessité d'une «réponse ferme» en Syrie. Barack Obama, qui a maintenu son allocution solennelle à la nation hier soir, peut aussi faire valoir que la seule menace des frappes américaines a fait cesser les attaques chimiques en Syrie. «Vladimir Poutine n'a pas agi par souci humanitaire, mais parce qu'il s'inquiétait des frappes amé