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Dans six pays d'Asie, un homme sur quatre reconnaît avoir commis un viol

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Menée au Bangladesh, Cambodge, Chine, Indonésie, Papouasie-Nouvelle Guinée et Sri Lanka, cette enquête des Nations unies a porté sur les agresseurs.
Capture d'écrans de l'étude des Nations unies sur les viols. (DR)
publié le 11 septembre 2013 à 12h46

Presque un homme sur quatre reconnaît avoir commis un viol dans plusieurs pays d’Asie. C’est l’un des nombreux résultats d’une vaste étude exhaustive menée par plusieurs agences des Nations unies.

L'enquête dirigée par le médecin sud-africain Rachel Jewkes, spécialiste en santé publique, est inédite car elle s'intéresse non pas aux victimes mais à leurs agresseurs. Elle a été menée de janvier 2011 à décembre 2012 auprès de 10178 hommes de six pays (Bangladesh, Cambodge, Chine, Indonésie, Papouasie-Nouvelle Guinée et Sri Lanka), âgés de 18 à 49 ans et vivant dans des zones urbaines et rurales. L'étude a été publiée mardi par la revue The Lancet.

Cliquez sur l'image pour lire l'intégralité du rapport (en anglais) 

Interrogés sous couvert de l’anonymat, ils sont 24% à admettre avoir forcé leurs compagnes ou épouses à avoir des relations sexuelles. 10,9% avouent avoir violé une femme qui n’était pas leur partenaire. L’ONU souligne les grandes différences de résultats d’une zone à l’autre, avec des chiffres allant de 4% au Bangladesh à près de 41% dans l’île de Bougainville en Papouasie-Nouvelle-Guinée, pays qui affiche un des taux de violences envers les femmes et les petites filles les plus élevés au monde.

Des enquêteurs masculins

Les agresseurs ont été questionnés par des enquêteurs hommes qui ont pris soin de ne pas utiliser le mot «viol» afin d'éviter les dénégations, les silences.