Barack Obama a lundi accepté de «s'engager dans des discussions à l'ONU» suite à la proposition russe de mettre sous contrôle international de l'arsenal chimique du régime syrien, ce qui lui permet de faire machine arrière sur la guerre sans perdre la face. Et de contenter les opinions publiques, majoritairement hostiles à un nouvel engagement militaire au Moyen-Orient.
Aux Etats-Unis, selon une enquête réalisée par le Pew Research Center entre le 29 août et le 1er septembre, seulement 29% des Américains sont en faveur de frappes aériennes en Syrie, alors que 48% s'y opposent. Fin août, un autre sondage (YouGov) donnait 15 % d'Américains favorables, 59 % contre, et 26 % incertains. Et si 55 % des interrogés pensent que le régime syrien s'est servi d'armes chimiques, 21 % estiment que les rebelles syriens ont fait de même.
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En France, l'opinion publique semble désormais résolument pencher en faveur de l'anti-interventionnisme. D'après un sondage réalisé par Ifop pour le Figaro entre les 4 et 6 septembre 2013, 68% desFrançais seraient opposés à un engagement militaire de la France dans l'hypothèse d'une intervention en Syrie, et 32% y seraient favorables, avec des pics d'opposition chez les sympathisants FN et les retraités.
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