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Libération

Bouteflika fait le ménage

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Algérie . Le gouvernement a été remanié et les services secrets réorganisés.
publié le 12 septembre 2013 à 19h56

Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, n’est donc pas si amoindri qu’on le disait après son AVC, au printemps. Ou alors est-ce son proche entourage qui a repris la main ? En tout cas, le président algérien, en procédant avant-hier à un large remaniement ministériel, entend peser de tout son poids sur son éventuelle succession en 2014. Depuis son entrée en fonction en 1999, jamais Abdelaziz Bouteflika n’avait procédé à un remaniement de cette ampleur : treize ministres, dont de très gros portefeuilles (Affaires étrangères, Intérieur, Justice), quittent leur fonction. Abdelmalek Sellal, Premier ministre en poste depuis un an, a été, lui, reconduit dans ses fonctions.

Amputé. Selon le politologue Nacer Djabi, le Président «a confié les deux postes clés du gouvernement - l'Intérieur et la Justice - à ses hommes de confiance, originaires comme lui de la région de Tlemcen (ouest) : ces deux ministères ayant un rôle majeur dans la préparation et l'organisation de scrutins en Algérie».

Avant de procéder à ce grand coup de balai, la présidence avait imposé à la tête du Front de libération nationale (FLN, le parti majoritaire) un homme proche du clan Bouteflika, et procédé à la réorganisation du Département du renseignement et la de sécurité (DRS), les puissants services secrets. Le DRS, colonne vertébrale du système algérien, est ainsi amputé de ses départements phares : information et communication et, surtout, sécurité de l’armée.