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décryptage

Quelles armes chimiques détient la Syrie et comment les détruire ?

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Une fois les stocks identifiés, leur élimination suppose des usines spécialisées.
Dans un centre médical de Saqba, après l'attaque chimique, le 21 août en Syrie. (Photo Bassam Khabieh. Reuters)
publié le 12 septembre 2013 à 19h12

L'arsenal de Damas, qui existe depuis plusieurs décennies, est considéré par les experts comme l'un des plus importants du Moyen-Orient. Selon l'Institut international d'études stratégiques, c'est «le plus grand stock d'armes chimiques de la région, créé dans le but de contrebalancer le programme nucléaire d'Israël». Le Centre d'études sur la non-prolifération de l'institut de Monterey (Etats-Unis) évalue les stocks syriens à «une centaine de tonnes» d'agents chimiques divers tandis que John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, les estime à «1 000 tonnes». De fait, les véritables données publiques sur ces armes sont quasi inexistantes. Le programme chimique syrien a démarré dans les années 70 avec l'aide de l'Egypte, puis de l'URSS. La Russie dans les années 90 puis l'Iran depuis 2005 lui ont fourni un soutien.

Les chimistes syriens ont réussi à maîtriser la synthèse des organophosphorés qui constituent la famille la plus mortelle des armements chimiques. On y trouve le sarin et le VX*. Le régime de Bachar al-Assad a reconnu pour la première fois le 23 juillet 2012 posséder des armes chimiques, menaçant de les utiliser en cas d’intervention occidentale, mais pas contre sa population.

Comment s'en débarrasser?

La Syrie fait partie des cinq Etats (Soudan du Sud, Angola, Egypte, Corée du Nord) n’ayant pas signé la convention de l’ONU sur l’interdiction des armes chimiques, en vigueur depuis 1997, qui a conduit à la destruction de 80% des stocks d’agents chimiques déclarés (env