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Allemagne : la croix et la Bavière des chrétiens démocrates

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Vote. Les conservateurs veulent reconquérir la majorité absolue lors du scrutin régional, ce week-end. Un test pour Merkel avant les législatives.
publié le 13 septembre 2013 à 20h46

«Ce soir, je suis venu vous parler de la place de la Bavière dans le monde !» A l'intérieur de la brasserie Weyprechthof, une institution du nord de Munich, 200 personnes de tous âges se sont réunies pour écouter Peter Gauweiler. Trublion de la CSU, populiste invétéré, ardent opposant à l'euro, il est l'un des pions du système Seehofer, le ministre-président de la Bavière, qui brigue sa réélection dimanche.

Les Bavarois sont en effet appelés à élire leur Parlement régional ce week-end, une semaine avant les législatives du 22 septembre. Ce scrutin local sera suivi de près par l’ensemble du camp conservateur allemand, à l’heure où la campagne d’Angela Merkel subit un coup de mou. Selon les sondages, la CSU, petite sœur bavaroise de l’Union chrétienne démocrate (CDU), au pouvoir dans la région depuis 1957, peut espérer obtenir la majorité absolue, comme entre 1970 et 2008. Si elle veut rester au pouvoir avec une majorité confortable, Merkel aura elle aussi besoin d’un bon résultat de la CSU en Bavière une semaine plus tard.

«Le bon chemin». «La CSU doit son succès à son positionnement stratégique, explique Werner Weidenfeld, directeur de l'institut de politologie CAP de l'université de Munich. Dès sa création, en 1945, la CSU a lié son destin à la spécificité bavaroise. Voter CSU, c'est voter pour la Bavière, avec l'idée qu'on va montrer quel est le bon chemin à tous ces gens de Bonn, de Berlin ou de Bruxelles !»