Exactions, rapport de l’ONU, témoignage d’un otage... En l’espace de quelques jours, la rébellion syrienne a perdu des points importants dans la bataille de l’image. Si l'on peut encore parler de la «rébellion» comme d'une entité, tant l’insurrection armée en Syrie est aujourd'hui confuse et minée par les dissensions, ce dont profite le régime. Différents groupes plus ou moins extrémistes se sont développés à la faveur du chaos qui règne dans le pays après plus de deux ans de guerre civile, et vont jusqu'à s'affronter entre eux.
L’Armée syrienne libre (ASL), bras armé officiel de la rébellion contre le régime de Bachar al-Assad, constituée au départ d’opposants et de déserteurs de l’armée loyaliste, a peu à peu fait front commun avec des combattants étrangers et des islamistes, comme le Front al-Nusra, l’Etat islamique en Irak et au Levant, et une nébuleuse de factions. Mieux armés, entraînés, financés et organisés, ces alliés de circonstance ont pris de plus en plus de place, et s'ils mènent une guerre contre le régime, ils ont développé aussi une guerre confessionnelle sunnites-chiites. Les rares témoignages qui parviennent de Syrie vont tous dans le même sens : impossible depuis quelques mois de savoir qui, au sein de la rébellion, contrôle quoi au nom de qui, et de faire confiance à quiconque.
Prises d'otages
C'est ce qui ressort, notamment, du récit de l'envoyé spécial du quotidien italien la Stampa, Domenico Quirico, enlevé en avril et libéré dimanche 9 septembre. Lui et son