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Peer Steinbrück, un candidat qui manque de doigté

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Le doigt d'honneur du rival social-démocrate de Merkel défraye la chronique en Allemagne. Ce n'était pas sa première gaffe.
(Photos «Süddeutsche Zeitung» et Reuters.)
publié le 13 septembre 2013 à 17h00

Ceux qui ne voyaient pas encore bien qui est Peer Steinbrück, rival social-démocrate d’Angela Merkel aux prochaines législatives dans dix jours, le situeront peut-être mieux après cette photo.

L'image, qui fait la une du supplément hebdomadaire du quotidien de gauche Süddeutsche Zeitung, est diffusée en boucle sur les télés et réseaux outre-Rhin depuis qu'elle est sortie jeudi soir. A qui s'adresse ce doigt d'honneur? La photo est tirée d'une série de clichés réalisés dans le cadre de l'interview «muette» de l'hebdomadaire, durant laquelle l'interviewé doit répondre aux questions du journaliste par des gestes spontanés.

© Süddeutsche Zeitung/Alfred Steffen

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Peer Steinbrück est connu pour avoir commis quelques gaffes durant la campagne. Le journal l'a interrogé dessus : «Peer-bavure, Peer-problème, Peer-lusconi... tous les gentils surnoms dont on vous affuble ne vous inquiètent pas, n'est-ce-pas?» Le candidat a répondu par un doigt d'honneur. Il assume. Selon le journal, il a donné son accord pour que l'image soit publiée contre l'avis de son porte-parole.

Coup de pub? Dans un pays où faire un doigt d'honneur («Stinkefinger» signifie «doigt puant») est jugé particulièrement insultant, le geste est risqué, électoralement parlant. Ses adversaires politiques l'ont d'ailleurs aussitôt attaqué. «Steinbrück fait un doigt d'honneur à l'Allemagne», a accusé le quotidien conservateur