Les Etats-Unis et leurs services de renseignement sont désormais mondialement célèbres pour leur capacité à espionner à mort la planète par le truchement de l’électronique dernier cri. Mais ils n’ont pas encore les moyens de demander au voisin de crier moins fort (ce qu’il appelle chanter !) ou d’ouvrir la porte du frigo pour voir si, oui ou non, il reste des bières. Donc, on peut raisonnablement supputer que, lors du dernier G20, le 6 septembre à Saint-Pétersbourg, bien que face à François Hollande et, partant, à portée de voix, le président américain ne sait pas du tout ce que son homologue français a dans et, surtout, derrière la tête. Ce qui expliquerait la particulière acuité du regard de Barack Obama, façon rayon laser de la transmission de pensée. Après tout, Obama vient du pays où il y a pléthore de films de science-fiction, dans lesquels, par le seul pouvoir de sa pensée, le héros lit dans la nôtre. Et pas seulement à Hollywood. Qui nous dit qu’à la Maison Blanche, il n’y a pas seulement un bureau ovale, mais aussi un guéridon que le Président et ses conseillers font tourner pour convoquer les esprits de notre Direction centrale du renseignement intérieur ? François Hollande est-il moins ballot qu’il n’en a l’air ? Si «non», frappe deux coups. Si «oui», envoie-moi un mail de confirmation.
Donc Hollande parle, et Obama l’écoute. Mais Hollande parle à qui ? A ce qu’on appelle le hors-champ. Quelqu’un ou quelque chose ? N’est-il pas en train de prendre à témoin les joli