La ministre yéménite des Droits de l'Homme a indiqué samedi oeuvrer pour la relance d'un projet de loi fixant à 17 ans l'âge légal pour le mariage au Yémen, après la mort présumée d'une fillette qui aurait été mariée à huit ans. «J'ai écrit au président de la chambre des députés pour réinscrire à l'ordre du jour du Parlement le projet de loi limitant à 17 ans l'âge du mariage, suspendu depuis 2009», a déclaré à l'AFP la ministre, Houria Machhour.
Elle a ajouté qu'elle comptait défendre ce projet en conseil des ministres après les informations ayant fait état de la récente mort à Meedi, dans la province de Hajja (nord-ouest), de Rawan, une fillette de 8 ans, qui aurait été violée par son époux plus âgé. «Pour le moment, nous ne disposons pas encore de preuves» sur cette mort présumée, a indiqué la ministre dont le gouvernement a formé une commission d'enquête sur ce dossier.
«Mais, a-t-elle ajouté, je crains qu'il y ait une tentative de faire taire l'affaire d'autant qu'elle aurait eu lieu dans une zone rurale isolée de la province de Hajja où des affaires similaires s'étaient produites auparavant.» «Si l'affaire était confirmée et qu'elle avait été occultée, le crime serait plus grand», a averti la ministre, engagée à faire «interdire le mariage des enfants», une pratique courante au Yémen, un pays pauvre et à structure tribale.
En 2010, Nojoud Mohamed Ali, alors âgé de 10 ans, avait été la première petite Yéménite à obtenir le divor