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Analyse

En Bavière, la CSU à perpétuité

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Au pouvoir depuis 1957, l’Union chrétienne démocrate a remporté, hier, le scrutin régional.
Angela Merkel et Horst Seehofer, à Miesbach,mercredi. (Photo Christof Stache. AFP)
publié le 15 septembre 2013 à 20h26
(mis à jour le 16 septembre 2013 à 11h30)

Conforté par les urnes hier, Horst Seehofer avait trouvé son thème de campagne : l’instauration d’un péage autoroutier pour les seuls étrangers. Le sujet est porteur. A aucun moment, le ministre-président de Bavière ne récolta autant d’applaudissements lors de ses meetings que lorsqu’il s’en prenait aux péages autoroutiers exigés par l’Autriche ou la Suisse voisines, quand Suisses et Autrichiens peuvent rouler gratuitement sur les autoroutes bavaroises…

De meeting en meeting, Horst Seehofer répétait son credo : puisque les Bavarois doivent payer à l’étranger, les résidents d’autres pays paieront aussi en Bavière. Qu’un péage pour les seuls étrangers soit incompatible avec les règles élémentaires de l’Union européenne ne le perturbe pas. Et qu’Angela Merkel soit contre encore moins. La CSU a beau être la petite sœur bavaroise de la CDU, aucun rapport hiérarchique n’existe entre l’indomptable «lion de Bavière», Horst Seehofer, digne héritier du légendaire Franz-Joseph Strauss (fondateur de la CSU et ministre-président de Bavière pendant dix ans), et la fille de pasteur protestant Angela Merkel.

«Identité». Le triomphe obtenu par la CSU hier aux élections du Parlement de Bavière - la plus vaste région d'Allemagne et l'une des plus riches - a valeur de test pour la chancelière. Avec l'effondrement prévisible de son allié libéral (le FDP), elle aura besoin de la CSU pour se maintenir à la chancellerie dans une semaine.

Mais la CSU a aussi besoin