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Libération

Otages français : Ag-Ghaly au centre du jeu sahélien

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Mali. L’ex-chef d’Ansar ed-Dine serait en vie et au cœur des négociations.
Iyad Ag Ghali (à droite), le chef du groupe islamiste Ansar ed-Dine recontre le ministre burkinabé Djibril Bassole à Kidal (Nord-Mali), le 7 août 2012. (Photo Reuters)
publié le 15 septembre 2013 à 20h46

Dans le dossier des otages français du Sahel, il est vraisemblablement l’un des personnages centraux. Peut-être même celui qui détient la clé pour mettre fin au calvaire des quatre employés des groupes Areva et Vinci enlevés sur le site minier d’Arlit, dans le nord du Niger, par un commando d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). C’était dans la nuit du 15 au 16 septembre 2010. Il y a trois ans jour pour jour. Depuis le début de l’intervention française au Mali, en janvier, cet homme - Iyad ag-Ghaly - a veillé à se faire oublier.

Parmi les trois chefs islamistes qui ont tenté d’imposer par la force l’application de la charia dans le nord du Mali, l’un a été tué au début de l’opération Serval : Abou Zeid, le responsable du rapt des Français à Arlit. Le second, Mokhtar Belmokhtar, a fui le Mali mais reste très actif dans la région. Tout récemment, il a proclamé la fusion de son groupe - les Signataires par le sang - avec l’un des anciens mouvements islamistes qui a émergé dans le Nord-Mali, le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest), pour mieux repartir à l’attaque.

Garde. Où est passé le troisième, le Touareg Iyad ag-Ghaly ? Selon plusieurs sources bien informées, l'ancien chef d'Ansar ed-Dine serait vivant. «Il a échappé aux bombardements et n'est sans doute pas très loin», nous indiquait récemment Soumaïlou Boubèye Maïga, le ministre de la Défense.

Originaire de Kidal, chef-lieu de l’Adrar des Ifoghas, I