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Libération
De notre correspondant à Pékin

Pékin toujours très réservé sur une intervention militaire en Syrie

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Le chef de la diplomatie Laurent Fabius, en déplacement pour convaincre la Chine de montrer les dents contre Damas, n’a pas eu la partie facile.
Laurent Fabius et son homologue chinois Wang YI, le 15 septembre. (Photo POOL New / Reuters)
publié le 15 septembre 2013 à 12h48

L'accord de Genève entre Washington et Moscou sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien a fait l'objet d'âpres discussions dimanche à Pékin entre le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius et son homologue chinois Wang Yi.

Cet accord, qui doit être traduit la semaine prochaine dans une résolution aux Nations Unies, a été «salué» par Wang Yi. Mais le chef de diplomatie française, venu à Pékin pour tenter de convaincre la Chine de montrer les dents contre Damas, n’a pas eu la partie facile.

Pékin, qui dispose d’un droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU, s’est jusqu’alors opposé, comme la Russie, à une résolution ciblant le régime syrien. Fabius n’a obtenu aucune garantie que Pékin avaliserait une action militaire de l’ONU si le régime syrien trainait à appliquer la résolution issue de cet accord de Genève.

En cas d'infraction «il n'y aura pas de sanctions automatiques» au terme du Chapitre VII, qui autorise le recours à la force, a dit le chef de la diplomatie française. «En revanche le Conseil de sécurité sera automatiquement saisi», a-t-il ajouté en qualifiant ce mécanisme à double détente de «Chapitre VII conditionnel».

Fabius a jugé que Pékin était «moins en pointe que la Russie» sur son opposition à des frappes militaires. Une impression partagée par Elisabeth Guigou, la présidente de la