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Libération
Récit

Armes chimiques en Syrie : l’ONU a voix au chapitre

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Les enquêteurs ont confirmé hier l’usage «indiscutable» de gaz sarin le 21 août à la Ghouta. De quoi appuyer une résolution placée sous le chapitre VII de la charte des Nations unies, qui prévoit le recours à la force.
publié le 16 septembre 2013 à 20h46

Le recours à l'arme chimique en Syrie est «indiscutable». Les preuves de l'usage de gaz sarin lors de l'attaque du 21 août à la Ghouta, dans la banlieue de Damas, sont «flagrantes et convaincantes». Voilà ce qu'apporte le rapport de l'ONU, rendu public hier, suite au travail des experts de l'organisation en Syrie, entre le 26 et le 29 août, où ils ont pu collecter et analyser des échantillons de sang, d'urine et de cheveux prélevés sur des blessés et mener des entretiens avec des survivants. Le document précise aussi que ces attaques, ayant fait 1 400 morts selon Washington, ont été perpétrées à l'aide de roquettes dites «sol-sol» et détaille la trajectoire de ces armes.

Démantèlement. S'exprimant devant le Conseil de sécurité de l'ONU, auquel il présentait le rapport, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a qualifié l'utilisation de ces armes de «crime de guerre». Il a encore réclamé que les «responsables rendent des comptes» et demandé au Conseil de sécurité de prévoir des sanctions si le régime de Bachar al-Assad ne respectait pas le plan de démantèlement chimique prévu par l'accord américano-russe de Genève, trouvé ce week-end (lire ci-dessus).

Car si ce rapport très technique, préparé par une équipe menée par le scientifique suédois Ake Sellström, n’accuse personne - ce n’est pas son mandat -, il vient en revanche s’ajouter à une série de documents établissant déjà le recour