C'était un rapport à la fois attendu et dont on n'espérait guère de surprises. L'ONU a publié ce lundi les conclusions des experts qui ont enquêté en Syrie sur l'attaque massive perpétrée à la Ghouta dans les environs de Damas le 21 août. Leur rapport (lire la version intégrale du rapport, en anglais) est formel : «Des armes chimiques ont été utilisées sur une échelle relativement grande», «contre des civils, y compris des enfants». «Les éléments matériels, chimiques et médicaux que nous avons collectés prouvent de manière claire que des roquettes sol-sol contenant du gaz sarin ont été utilisées à la Ghouta», concluent les experts de l'ONU.
«Tirées depuis des zones contrôlées par le régime»
Le rapport n'impute pas directement la responsabilité de l'attaque à l'une ou l'autre des parties, puisque que les inspecteurs n'avaient pas le mandat pour. Mais pour les Occidentaux, il n'y a plus aucun doute. «Trois indices pointent clairement dans la direction du régime», résume Olivier Lepick, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique. «D'abord, le caractère massif de l'attaque. Les rebelles auraient peut-être pu récupérer quelques litres de sarin, là on est dans une toute autre échelle». Ensuite, «l'utilisation de roquettes sol-sol, qui sont des roquettes conçues spécialement pour un chargement chimique. Leur fabrication demande un processus long et coû