De nombreux observateurs du conflit syrien l'avaient prédit : plus la guerre s'éternise, plus la mosaïque qu'est devenue l'insurrection syrienne se complexifie et se retrouve grangrenée par l'extrémisme. On identifie aujourd'hui pas moins de mille groupes de combattants différents, selon une étude publiée par l'institut britannique de défense IHS Jane's, et dont le Daily Telegraph rend compte ce lundi. Ces groupes, plus ou moins interconnectés, s'allient ou s'affrontent en fonction de leurs idéologies et l'évolution du rapport de force sur le terrain, ville par ville.
L'autre enseignement de cette étude est que les jihadistes et islamistes forment aujourd'hui près de la moitié des rebelles qui combattent en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad. C'est bien plus que les «15% à 25 % d'extrémistes» évoqués par le secrétaire d'Etat américain John Kerry dans son allocution devant le Sénat le 4 septembre.
L’étude de l’IHS, conduite sur la base de nombreux entretiens avec des combattants de différents groupes rebelles et d’estimations des services de renseignement, identifie quatre grosses tendances parmi les combattants de la rébellion, dont le nombre total est estimé à 100 000 en