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Libération
décryptage

Un désarmement impossible sans la coopération de Damas

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La destruction des armes chimiques peut s’avérer extrêmement longue et coûteuse.
publié le 16 septembre 2013 à 20h46
(mis à jour le 17 septembre 2013 à 9h56)

Damas a déclaré vouloir appliquer le plan russo-américain de démantèlement de son arsenal chimique élaboré à Genève ce week-end. Une promesse qui s’apparente à une équation à multiples inconnues.

Comment être sûr que Damas joue vraiment le jeu ?

Un précédent est dans toutes les mémoires : celui de l'Irak de Saddam Hussein. Pendant des années, Bagdad a joué au chat et à la souris avec les inspecteurs des Nations unies. Et rien ne dit que l'histoire ne va pas se répéter demain en Syrie. «Beaucoup va dépendre de la bonne foi du régime de Damas, reconnaît Camille Grand, président de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Il n'y aura pas d'entre-deux, et on sera vite fixés : soit Damas joue le jeu, soit il tente de cacher des choses et il s'exposera à des sanctions.»

Au terme de l’accord intervenu à Genève, Damas dispose d’une semaine pour fournir une liste de ses armes et installations chimiques. Celle-ci sera aussitôt étudiée à la loupe par les services de renseignement. A Paris, on assure posséder une liste précise des dépôts d’armes, mais aussi des sites où les différents composants sont assemblés. Cela fait des mois que les Occidentaux, à l’instar des Israéliens, surveillent de très près cet arsenal de la terreur. Les échanges d’informations vont bon train entre alliés, mais Paris assure être autonome en la matière, grâce à ses moyens satellitaires (Hélios) et humains. La France s’appuie sur ses réseaux au Liban et sur ceux qu’elle a pu bâtir en Syrie même. Cité par Reuters, un général syrien qui