C’est une coalition impossible : du rouge, du vert et encore du rouge. La seule formule possible pour déloger Angela Merkel de la chancellerie après les élections législatives de dimanche. Mais il n’y aura pas de contrat de coalition entre les sociaux-démocrates du SPD, les écologistes et la gauche radicale de Die Linke. Toujours pas. Pourtant, comme en 2005, si Merkel et la CDU ne peuvent boucler une majorité des députés au Bundestag avec leurs alliés libéraux, le SPD préférera le noir des conservateurs au rouge de Die Linke.
Contradictions. Il existe pourtant un dernier bastion où sociaux-démocrates et néocommunistes gouvernent ensemble : le Brandebourg. Ce Land, le plus grand de l'ex-Allemagne de l'Est, frontalier avec la Pologne, est le seul où SPD et Die Linke ont conclu une coalition. Les sociaux-démocrates ont en effet fait le choix, en 2009, de se séparer de la CDU, avec laquelle ils gouvernaient depuis dix ans à Potsdam (la capitale du Land), et topé avec les néocommunistes, sortis deuxièmes des élections régionales.
Wildau est une petite commune d'à peine 10 000 habitants gérée par Die Linke. Ici, communistes et sociaux démocrates pèsent 70% des voix. Ce soir-là, dans une salle de la piscine municipale et devant une trentaine de sympathisants, Uwe Malich, le maire, reçoit Helmuth Markov, ministre des Finances et numéro 2 du gouvernement du Brandebourg. Devant eux, un vieil homme lit calmement Neues Deutschland, ex-organe