Après la guerre, la reconstruction. La France, en pointe dans l'opération Serval lancée en début d'année pour repousser les islamistes qui envahissaient le nord du Mali, veut jouer la transparence totale auprès de l'opinion dans l'aide qu'elle apporte à Bamako. Le gouvernement a mis en ligne ce mercredi un site Internet présentant l'ensemble de ses projets d'aide au développement au Mali. De l'achat de bétail pour les éleveurs à la lutte contre les mutilations sexuelles, de l'accès à l'eau à la construction de lycées, chaque projet est exposé en détail : objectifs, coût, financement, maîtrise d'ouvrage, localisation, échéancier.
Par exemple, le recrutement et la formation de cinq médecins, quatre sages-femmes et deux infirmières obstétriciennes dans un centre de santé de la région de Mopti, pour 150 000 euros. Ou 250 000 euros pour distribuer des kits alimentaires aux familles du nord du pays déplacées dans la région de Kayes, dans l'ouest du pays.
[ La carte de localisation des projets. ]
Le site propose aussi un «contrôle citoyen» : tout un chacun est invité à alerter par mail ou SMS d'un dysfonctionnement dans la conduite d'un projet.
Cette opération «est une promesse, celle de la transparence en direction des Maliennes et des Maliens, mais également envers les Françaises et les Français qui regrettent trop souvent de ne pas savoir à quoi sert l'aide au développement», explique sur le site le ministre délégué chargé du Développement, Pasca