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Libération
3/8 Le défi économique

Les partis avancent sur le salaire minimum

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SPD, Verts mais aussi CDU proposent la création d’un Smic.
publié le 19 septembre 2013 à 19h46

Dans un pays où survivent 7 millions de travailleurs pauvres, la création d'un salaire minimum national a été l'un des thèmes phares de cette campagne électorale. Le SPD social-démocrate et les Verts promettent un Smic de 8,50 euros de l'heure. C'est un euro de moins que son niveau actuel en France, mais ce serait un grand progrès outre-Rhin, l'Allemagne faisant partie des sept pays de l'UE où aucune loi ne régit encore l'ensemble des salaires (lire aussi page 33). La promesse rouge-verte bénéficierait à pas moins d'un salarié sur cinq.

Au sein de la première puissance économique européenne, on ne compte plus les exemples de travailleurs trimant en effet pour 3 à 6 euros de l'heure dans des secteurs comme l'hôtellerie-restauration, l'agro-alimentaire ou la coiffure. Résultat des lois Hartz, promues entre 2003 et 2005 par le SPD Gerhard Schröder, qui ont libéralisé le marché de l'emploi et réduit les aides aux chômeurs.

La précarité et la fracture sociale sont devenus de tels enjeux outre-Rhin qu’Angela Merkel ne pouvait laisser ces thèmes à la gauche. Le programme de la CDU prône donc, lui aussi, un salaire minimum pour tous, mais à négocier branche par branche et région par région, afin de préserver l’autonomie des partenaires sociaux. Ces planchers obligatoires seraient fixés en fonction des conventions salariales existantes, c’est-à-dire dans une fourchette de 6,50 à 13 euros de l’heure. Même cela constituerait un mieux, car à peine 58% des salariés bénéfi