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analyse

Merkel, la mainmise sur l’Allemagne

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A trois jours des législatives, la chancelière conserve une confortable avance dans les sondages. Seule inconnue : qui formera une coalition gouvernementale avec la CDU ?
publié le 19 septembre 2013 à 20h46

C'est la dernière ligne droite pour Angela Merkel et Peer Steinbrück. Demain, la chancelière tiendra un ultime meeting à Berlin. Son challenger en fera autant à Francfort, tentant de récupérer une partie des 10 millions de voix perdues par le Parti social-démocrate (SPD) entre 2005 et 2009, lors de la «grande coalition» avec l'Union chrétienne démocrate (CDU). Certes, les sondages lui sont défavorables : 38% d'intentions de vote pour la CDU, 28% pour le SPD, 9% pour les néocommunistes de Die Linke, 8% pour les Verts, 6% au Parti libéral-démocrate (FDP) et 5% à la nouvelle formation Alternative für Deutschland (qui plaide pour le retour au mark), selon l'institut Insa pour le quotidien Bild Zeitung. Mais Peer Steinbrück ne cesse de le répéter : 20% des Allemands restent indécis et nombre d'entre eux ne comptent se déterminer qu'au moment de se rendre aux urnes, dimanche. Le secret espoir du SPD est qu'à force d'entendre que tout est joué pour ces législatives, une partie du camp conservateur reste à la maison. Le risque n'est pas négligeable, après une campagne jugée ennuyeuse par la majorité de la population. Quelque 67% des personnes interrogées par Forsa cette semaine se disent «déçues» par le débat politique.

Doigt d'honneur. Mais personne ne pense sérieusement que Peer Steinbrück a encore une chance de devenir chancelier. Lui-même y croit-il encore ? Son doigt d'honneur à la couverture du supplément magazine du S