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Libération

L’ouverture de Rohani, une stratégie incertaine

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Iran. Echaudé, l’Occident a du mal à oublier les nombreux contentieux diplomatiques avec le pays.
publié le 20 septembre 2013 à 21h26

On se croirait revenu aux années 2000, lorsque le président réformateur Mohammad Khatami faisait des ouvertures sans précédent pour sortir l'Iran de son isolement. Depuis, l'accélération du programme nucléaire iranien, les manœuvres de ses opposants couronnées par la prise du pouvoir pendant deux mandats du théâtral et menaçant Mahmoud Ahmadinejad ont brisé cet élan. La parenthèse islamo-populiste ouverte par ce dernier étant refermée, le nouveau président iranien, Hassan Rohani, se devait d'essayer de relancer la diplomatie. D'abord, comme c'était prévisible, vers les Etats-Unis auxquels l'Iran est lié par une longue histoire d'amour-haine, mais aussi vers l'Arabie Saoudite, avec laquelle Téhéran a des relations tendues, l'Europe - l'Elysée a annoncé vendredi que François Hollande et le président iranien se rencontreraient mardi, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU -, sans compter sa proposition de «faciliter le dialogue» entre le régime syrien et l'opposition.

Etau. Le président iranien a fait le constat que l'économie du pays est prise dans un terrible étau - l'accablante gestion de son prédécesseur, dont les effets perdureront longtemps, et les sévères sanctions internationales -, et qu'il y a donc urgence à tendre la main aux Etats occidentaux. D'où son offensive de charme à leur adresse, laquelle a culminé avec le message tweeté aux juifs le 6 septembre et la libération mercredi de 12 prisonniers politiques, dont Nasr