Menu
Libération

La pression monte autour du budget américain

Article réservé aux abonnés
La Chambre des représentants, détenue par les républicains, a adopté un budget menaçant l'Obamacare. Le président des Etats-Unis compte donc opposer son véto, mais le pays pourrait se retrouver en cessation de paiement au 1er octobre. Relever le plafond de la dette permettrait de gagner du temps.
par AFP
publié le 20 septembre 2013 à 21h47

L’impasse budgétaire américaine s’est prolongée vendredi avec le vote d’un projet de budget controversé par la Chambre des représentants auquel Barack Obama a promis d’opposer son veto, à onze jours seulement de l’expiration des financements de l’État fédéral.

Pagaille, prise d’otage: les invectives fusaient vendredi de la part des démocrates, qui contrôlent la Maison Blanche et le Sénat, mais pas la Chambre, où les républicains ont adopté vendredi un budget «bouche-trou» finançant l’État fédéral au-delà du 1er octobre, début de l’exercice budgétaire 2014, et jusqu’au 15 décembre, afin d’éviter une fermeture partielle des agences fédérales.

Mais sous pression d’un groupe inflexible de représentants affiliés au Tea Party, le projet contient un article explosif supprimant les crédits de la réforme phare du système de santé de Barack Obama, votée en 2010, et dont un pan majeur doit s’appliquer à partir du 1er octobre.

Le président a promis son veto. Le Sénat, à qui le projet de la Chambre a été envoyé vendredi, a assuré que ce texte était mort-né. Mais les républicains ont persisté dans leur déclaration de principe face à une loi qu’ils contestent depuis 2009, et qu’une légère majorité d’Américains voient désormais de façon défavorable.

«Les Américains ne veulent pas que l'État s'arrête, et ils ne veulent pas d'"Obamacare"», a déclaré John Boehner, président de la Chambre, en utilisant le surnom de la réforme (Obama et «health care», «santé» en français). «Partout dans