On leur prédisait la plus belle des élections. Il y a deux ans et demi, la catastrophe nucléaire de Fukushima provoquait une réplique allemande : Angela Merkel confirmait alors l’abandon de l’énergie atomique et les écologistes atteignaient des sommets dans les sondages. Entre mars et avril 2011, les Grünen passaient de 15% à 24%. A touche-touche avec les sociaux-démocrates du SPD. Plus du double de leur résultat record aux législatives de 2009 : 10,7%. Rouges et Verts se voyaient alors renverser Merkel… Et le rêve s’est envolé. Pour l’élection de dimanche, les sondages leur promettent entre 6 et 11%.
«Marqueurs».«Quand on reprend leurs scores aux différentes élections régionales, on les attendait plutôt à 15%. Mais dans cette campagne nationale, ils ont accumulé les erreurs, observe Michael Lühmann, chercheur à l'Institut de recherche sur la démocratie de Göttingen. Au lieu de se concentrer sur les marqueurs écologistes qui leur avaient permis de percer dans l'électorat de la classe moyenne, ils s'en sont éloignés.» Et, à choisir de concurrencer les sociaux-démocrates et la gauche radicale de Die Linke sur les thématiques de justice sociale - comme le salaire minimum -, les Grünen perdent une frange de l'électorat centriste qu'ils voulaient conquérir.
Dans cette campagne, ils ont été accusés un coup d'être déconnectés des réalités en proposant d'instaurer un «jour végétarien» hebdomadaire dans les cantines scol